Nom ancien: Monte Albano
Habitants: Montalbino, montalbanense.
Population: en 1900, 2.020 hab. / en 1950, 2665 hab. / en 1995, 1690 hab.
Altitude: 841
mètres.
Le village de Montalbán limite au sud le Parc Culturel de la rivière Martín. Situé dans le bassin minier central, il apparaît en 1189 au patrimoine de la famille des Azagra de Albarracín, avant de passer au XIII ème siècle, au nom de la Couronne d' Aragon, sous la gérance de l'Ordre de Santiago - Pedro II le cèdera en effet à cet Ordre militaire en 1210. De lui dépendaient également les territoires éloignés d'Utrillas, de Castel de Cabra, de Palomar de Arroyos, de Torre de las Arcas et de Peñarroyas.
Le village fait également une apparition dans le Poème du Cid, lorsqu'il est fait allusion aux expéditions de ce dernier dans le val de la rivière Martín " El (Val) del río Martín todo lo metio a Paria ", plus précisément au vers 1089 " e dexado a Huesa e tierras de Mont Alvan / Contra la mar salada conpeço de guerrear ". Son passage dans cette région nous éclaire d'ailleurs sur l'origine de plusieurs noms de lieux, notamment sur le ravin de l'Enfer ( barranco del Infierno ), ou la Roche du Cid ( peña del Cid ) et le ravin de Peña del Cid.
De l'enceinte fortifiée du village, située sur la rive gauche de la rivière Martín, on peut observer de nos jours de grandes parties, dont certaines ont été incorporées aux édifices modernes. Au sein de cette muraille, on remarquera deux hauteurs rocheuses qui contrôlent l'accès à la vallée, et dont le rôle important au Moyen Age ne fait aujourd'hui aucun doute, en raison des ruines se trouvant sur celui le plus à l'est. C'est là en effet que se situait très probablement le " Château" du village, qui contrôlait et surveillait les différentes voies d'accès à la vallée de la rivière Martín. De cette place forte ne subsistent aujourd'hui que quelques ruines en pierres de taille, connues sous le nom de " las peñicas ". L'autre hauteur - celle dite de la Croix -, permet de contrôler l'accès à travers le ravin, et offre une vue imprenable sur une partie du village, sur le fond duquel se détache le clocher de l'église.
Ceci explique pourquoi la muraille entoure ces deux hauteurs stratégiques. On repèrera vers l'ouest la " porte de Daroca" , en pierre de taille, qui côtoie une tour carrée, servant auparavant de prison, d'où découle son appellation de " Tour de la prison ( Torreón de la Cárcel )". On prendra à partir de là la rue principale, appelée calle de Daroca , en ligne droite, étroite et entourée d'édifices majestueux , qui lui donnent un air seigneurial. En quittant cette rue par le nord, on arrivera à deux petites places, d'où partent plusieurs ruelles ou passages couverts qui remontent vers la hauteur de la Croix.
La rue Daroca débouche sur la place principale ( Plaza Mayor ) - et où se situe également la mairie. Cette place se distingue également par la présence de l'édifice le plus important de part sa hauteur et sa majesté : l' "église de Saint-Jacques ( Santiago )" , considéré comme l'une des constructions les plus importantes d'Aragon du XIII ème et du XIV ème siècle.
Plus à l'est, l'axe principal passe par la rue de Santa Engracia , d'où plusieurs petites ruelles partent explorer, dans les deux sens, ce quartier populaire. Un peu plus au nord, on remarquera la " porte de la Rambla" , qui était auparavant le quartier réservé aux Juifs. La rue se termine au niveau de la " porte de Santa Engracia" ou "arc du Mur" , ou débute le chemin menant à l'ermitage du même nom, aujourd'hui en ruines, et qui se termine au niveau du ravin de la Muela où il rejoint la route de Peñarroyas.
La richesse historique de ce village est visible à chaque coin de rue, de par la présence de nombreuses demeures nobles, de blasons en pierre sur les façades, de passages, de balcons, de ruelles couvertes, et qui nous rappellent tous son riche passé médiéval. On relèvera également le dense réseau souterrain de canalisations de drainage, véritable prouesse technologique remontant au Moyen Âge et appelé " el caño de la villa ".
On a récemment mis à jour, directement sous le parvis de l'église, une grande chambre souterraine, que l'on estime avoir servi d'entrepôt au Moyen Âge, et qui abri te aujourd'hui le Centre de recherche de géologie et de spéléologie du parc culturel de la rivière Martín.
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